À Douarnenez, un projet d’habitat inclusif aux anciens Autolysat
La Ville de Douarnenez a retenu le projet de « Vivre ensemble en Cornouaille » pour la friche de la corniche.
La « Maison Léonard de Vinci » : ce sera le nom de la résidence qui doit voir le jour d’ici 2023 ou 2024 au 1 du boulevard Camille-Réaud, à Douarnenez, pour des personnes en situation de handicap moteur. Bâtie sur l’idée d’habitat inclusif, elle associera quinze studios privatifs à des espaces communs. Des logements classiques, en aucun cas un établissement médicalisé. « Il s’agit d’un projet novateur dans le Finistère, avec des personnes en situation de handicap moteur qui décident de Vivre Ensemble et en contact avec la ville », résume Arnaud Rannou, directeur général adjoint délégué aux personnes âgées et handicapées à la Fondation Massé Trévidy.
C’est elle qui assurera la gestion de cette « Maison Léonard de Vinci » pour le compte de l’ «Association Vivre Ensemble Cornouaille ». Cette dernière fera l’acquisition du foncier des anciens autolysats auprès de la Ville, quand la procédure d’expulsion sera arrivée à son terme. « Cela nous laisse le temps de soigner le projet architectural, autour de deux maisonnées de sept logements chacune, avec un autre pour l’accueil temporaire à confirmer ou non », indique Olivier Collumeau, président de l’« Association Vivre Ensemble en Cornouaille ».
Outre la situation exceptionnelle face à l’île Tristan, il vante les qualités de Douarnenez pour un tel projet : « Un plan horizontal sur ce secteur, un centre-ville de taille modeste, des équipements comme la médiathèque ou la MJC à proximité, une vie associative riche, des commerces proches… » Tous les acteurs insistent sur un point : les habitants seront connectés au quartier, et en lien avec le tissu culturel et associatif de Douarnenez. « Ils pourront aussi aller à Tréboul après la passerelle, grâce à la promenade du Treiz qui sera rendue accessible à tous dans le cadre du programme Petite Ville de demain », note la maire Jocelyne Poitevin.
Quinze nouveaux emplois sont annoncés dans ce projet, soutenu par le Département, et qui a bien failli ne jamais voir le jour. Proche de l’association, c’est l’entrepreneur Jean-Pierre Le Goff, en cours d’arrivée sur Douarnenez, qui lui a indiqué l’appel à projet lancé par la Ville, et ce à seulement quelques jours du terme. Le dossier a été retenu par la commission de sélection le 19 mai, puis validé en commission urbanisme le 8 juin. Trois autres projets étaient en lice : celui porté par Penn Rustin et d’autres associations, celui d’un individuel sur du développement touristique et de l’habitat social avec Douarnenez Habitat, et un autre orienté vers des salles de bien-être et de danse. « Cette maison collait à tous les points du cahier des charges : intérêt général, social, économique avec la création d’emplois… Et une telle structure n’existait pas sur la ville », précise Jocelyne Poitevin. Comme son adjoint Dominique Boucheron, elle se réjouit de voir ainsi le quartier évoluer.